Expansion du Port de Montréal : nouveau terminal à Contrecoeur

L’expansion du Port de Montréal à Contrecœur est nécessaire alors que les installations montréalaises arrivent bientôt au maximum de sa capacité. La population et l’activité économique de l’est du Canada sont en augmentation et 88 % des volumes transitant par le Port de Montréal sont destinés au marché canadien. En se basant sur les dernières décennies ainsi que les prévisions rigoureuses des experts, le Québec et l’Ontario auront besoin d’une plus grande capacité de manutention terrestre pour répondre aux besoins des entreprises importatrices et exportatrices.

Le processus d’évaluation mené par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AÉIC) s’est conclu et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada a rendu une décision favorable au projet. Cette décision s’accompagnait également de conditions de réalisations ainsi que les engagements pris par l’APM dans l’étude d’impact. Nous devrons nous conformer aux conditions avant la construction, pendant la construction, et pendant l’opération du terminal, aussi nous procédons à l’analyse de ces quelque 330 conditions. Celles-ci reflètent l’avis des experts ainsi que les conclusions issues des consultations en termes de mesures d’atténuation et de compensation et elles devront faire l’objet d’un suivi transparent tout au long du projet.

Nous lancerons un appel à qualification au quatrième trimestre de 2021 en vue de sélectionner des consortiums d’entreprises intéressés à soumettre une offre de service pour la construction et l’exploitation des futures installations. Des travaux préparatoires devraient débuter au troisième trimestre de 2023, et ce, pour une période d’environ 36 mois.

L’ensemble des activités demeurent toutefois sujettes à l’obtention des autorisations requises et au respect des conditions qui figurent dans la déclaration de décision du ministre de l’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). 

L’expansion à Contrecœur générera à terme 2 ou 3 navires par semaine et aura peu ou pas d’effets sur l’érosion des berges. Néanmoins, l’érosion des berges est un phénomène naturel qui peut être amplifié si un navire ne respecte pas la limite de vitesse. C’est pourquoi la Garde côtière canadienne ainsi que Transports Canada font appliquer la réglementation en ce sens.

Vous pouvez communiquer en tout temps avec la Garde côtière canadienne (1 855 859-3123) si vous croyez qu’un navire ne respecte pas la vitesse permise.

L’Administration portuaire de Montréal devra réaliser son projet d’expansion tout en respectant la Loi sur les espèces en péril, notamment par le biais des mesures d’atténuation et de compensation retenues par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada. Ces mesures sont notamment :

• La création d’au moins deux hectares d’herbier (soit au moins le double de la portion d’habitat qui sera détruit)
• L’amélioration de la qualité de l’eau dans le bassin versant du Richelieu, où se reproduit le chevalier cuivré
• La création d’un programme de sensibilisation des usagers du fleuve sur le chevalier cuivré et son habitat
• L’amélioration des connaissances du stade juvénile du chevalier cuivré

Bien que le projet d’expansion affecte 0,9 hectare (90 m x 100 m) de l’aire d’alimentation du chevalier cuivré sur les 30 000 hectares, soit 0,003 % des herbiers qui composent l’habitat protégé, l’APM continue d’améliorer les mesures d’atténuation et de compensation proposées.

À Contrecœur, nous avons déjà un terminal en service et nous nous sommes engagés à mettre sur pied, entre autres initiatives de relations avec la communauté, un comité de bon voisinage afin d’établir un dialogue permanent, avant, pendant et après le chantier du nouveau terminal à conteneurs. Pour plus d'information sur les initiatives mises en place par le Port en matière de cohabitation, cliquez ici : Collectivités.

La mise en service du nouveau terminal sera graduelle et entre 250 et 370 camions accèderont au site chaque jour lors de sa mise en service pour atteindre 1 200 camions par jour au maximum de sa capacité dans environ 25 ans, soit d’ici 2050. Bien que les infrastructures routières actuelles permettent de recevoir ces camions, l’augmentation progressive permettra de faire des ajustements en tenant compte de la courbe de croissance et des nouvelles technologies en matière d’électrification des transports et, plus globalement, de gestion de la mobilité de marchandises.

Pendant l’exploitation du terminal, la montée de la Pomme-d’Or sera la route collectrice privilégiée permettant aux camions de relier l’autoroute 30 et la route 132, vers et en provenance du terminal portuaire.

Tout comme pour les camions, la mise en service du nouveau terminal sera graduelle et environ un à deux convois ferroviaires par semaine accèderont au nouveau terminal lors de sa mise en service. Cette fréquence s’accentuera graduellement pour atteindre 1 ou 2 trains par jour lorsque le terminal aura atteint sa pleine capacité dans environ 25 ans, d’ici 2050. Le nouveau terminal à conteneurs utilisera le réseau ferroviaire existant au sud de la route 132.

Des centaines d’analyses ont été réalisées à différentes profondeurs pour s’assurer de la qualité des sédiments. Aussi, près de 90 % des sédiments visés pour aménager l’aire d’approche des navires sont constitués d’argile naturelle d’origine glaciaire comme on en retrouve un peu partout dans la région. L’autre 10 % des sédiments est constitué d’alluvions.

Non. Le dragage des sédiments est nécessaire seulement pour aménager l’aire d’approche. Le chenal maritime ne sera pas dragué pour le futur terminal. La taille des navires ne sera pas plus importante que ceux utilisant les installations de Montréal.

Où trouver les résultats des études d’impact du projet ?